À cette époque, mes passions étaient principalement le sport et le dessin. Je ne connaissais pas Dieu et ne me posais pas la question de son existence. La plupart de mes amis étaient musulmans et je m’intéressais plutôt à l’islam, je commençais à apprendre à prier avec eux.
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En 2023, un jour de printemps, un ami de ma classe m’a proposé de venir jouer au basket dans son « patronage », je ne savais pas ce que c’était. J’ai passé un super moment, retrouvant pas mal d’amis du Collège chrétiens, musulmans ou sans foi… Pour arrêter de traîner, j’ai demandé à ma mère de m’inscrire et j’ai rencontré l’abbé Simon à qui j’ai commencé à décrire ma situation, mais j’avais tellement honte que j’ai demandé à mère de lui expliquer. J’ai pu m’inscrire gratuitement pour la fin de l’année. Je suis donc suis venu chaque semaine découvrant d’autres activités qui me plaisaient, notamment la boxe et le foot.
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Une fois, j’ai fait un peu plus connaissance avec l’abbé Simon et je me suis permis de lui demander de me prouver l’existence de Dieu. Mon esprit rationnel et scientifique avait besoin de voir pour croire. Il me répondit qu’à défaut de voir le soleil en face, on pouvait être certain de sa présence à travers ses effets ! Et comme nos difficultés n’étaient plus un secret, il m’a proposé de les confier vraiment à Dieu en ajoutant qu’il n’avait jamais rencontré une personne dont Dieu avait ignoré les prières, dans la mesure où celles-ci avaient été présentées avec humilité et surtout pas sur un coup de tête !
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Je n’avais rien à perdre et je me suis lancé, en prononçant le nom de Jésus, comme il me l’avait indiqué. Je suis même rentré plusieurs fois dans l’église du Cœur pour le faire ! Plus tard, l’abbé m’a invité à participer au « WEST » (week-end sainteté) où le témoignage d’un couple chrétien m’a beaucoup touché. J’ai découvert que les chrétiens étaient comme une grande famille.
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Pour autant, la situation se dégradait avec ma mère car nous n’arrivions plus du tout à nous entendre, c’était devenu explosif. Elle disait même à l’abbé que nous ne pourrions plus vivre ensemble. Les Services Sociaux qui nous suivaient depuis cinq ans ne trouvaient pas de solution. Au milieu de ces grandes difficultés, j’eus la surprise d’apprendre que le Lycée Henri IV retenait ma candidature et que je pouvais le rejoindre en Seconde l’année prochaine ! Une bonne nouvelle, sauf que depuis mon quartier le trajet durait plus d’une heure. Je demandais encore plus à Dieu son aide.
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Je m’inscris au camp d’été du Patronage du Cœur organisé en Haute-Savoie. J’avais déjà fait pas mal de colos dans ma vie, mais je découvrais une ambiance fraternelle que je n’avais jamais connue, au point que l’idée de devenir chrétien commença à trotter dans ma tête. C’est surtout la joie qui anime les chrétiens qui m’adonné envie de connaître davantage Jésus.
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À la rentrée, j’étais très inquiet car les conditions de travail étaient devenues impossibles (entente avec ma mère, temps de trajet, aucune connexion, espace très réduit, alimentation…). En accord avec ma mère, l’abbé Simon se mit à chercher une famille d’accueil. Moins de dix jours après, il m’emmena rencontrer une famille très chrétienne qui habitait dans le Seizième arrondissement. Elle m’accueillit non seulement comme un prince mais comme un fils ! Je gagnais une demi-heure sur le trajet et surtout j’avais désormais un cadre très favorable pour travailler. C’est le rythme que j’ai au moment où j’écris ces lignes : je reviens du vendredi soir au lundi matin chez ma mère.
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J’ai pu également me préparer au baptême au Cœur chaque week-end, heureux de retrouver le patro et la paroisse. Je découvrais la vie de prière et la messe du dimanche. J’ai vraiment découvert que Dieu m’aimait : Il s’est montré à moi à travers toutes ces belles rencontres. Ma prière a été exaucée.
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